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Métro-boulot-dodo, un rêve... ou presque
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6 octobre 2010

Des annonces fracassantes

        Il y a quelques jours, je vous ai dit que j'avais pris rendez-vous chez mon médecin, mais je ne vous en avais pas dit quid (pas que je vous raconte tout, par exemple, je ne vous fais pas de rapports détaillés quand je vais chez le gynéco. D'ailleurs, là non plus je ne vais pas vous faire de rapport détaillé). En fait, cette info, j'aurais pu la mettre dans le bilan des 3, mais je voulais en faire tout un article, pour bien expliquer la chose.

        Donc, lors de cette visite, on a regardé les résultats de l'EMG (ElectroMyoGramme, examen qui test le fonctionnement des nerfs, en gros) (la sensibilité redescend le long de la jambe, mais pas d' évolution notable pour la mobilité) que j'avais fait. Pour faire court (et après modération des propos, oui, parce que j'ai dû faire une drôle de tête - malgré ma volonté de rester impassible - quand il me l'a annoncé, il s'est donc repris), il m'a dit que je retrouverai peut-être la sensibilité de mon pied (notez le "peut-être" qui pour lui signifie certainement 30% de chances) mais qu'il ne fallait pas compter sur la mobilité (oui, oui, c'est modéré là).
        Alors je me doute que certaines d'entre vous doivent être attristées par cette nouvelle et je vous comprends. Je lui en veux. En fait, s'il n'était pas aussi bien placé par rapport à mon appart, je ne serais pas retournée le voir, parce que lors de ma première visite, il m'avait déjà dit "si l'EMG ne montre aucune amélioration, je vous déclarerai 'consolidée' (plus aucune évolution à venir)" alors que ça ne faisait qu'un an que j'avais eu l'accident et qu'il est de coutume de déclarer le patient 'consolidé' après 2 ans (sans évolution).
        Du coup, je lui en veux, car j'aurais bien voulu m'offrir encore une année de rêves, d'espérances folles, d'insouciance. Il m'a retiré cette année. J'ai eu beau tenter de ne pas intégrer la nouvelle (comme d'hab', quoi), mais elle s'est infiltrée en moi, malgré moi (ma protection se fragilise vraiment) et elle fait son petit chemin, insidieusement.
        Vous le savez, ça fait plus d'un an que je suis dans cet état. Aujourd'hui, j'ai l'habitude de ne pas sentir mon pied. Quand je veux pousser quelque chose avec mon pied, je vérifie la position du pied par rapport à l'objet et à la trajectoire que je veux qu'il prenne et je pousse. Souvent je fais mouche, mais je n'arrive pas toujours à prévoir les réactions de mon pied (et je ne parle même pas du déséquilibre de n'être plus que sur un seul pied). Hier soir, la béquille a voulu s'infiltrer dans mon lit, alors je l'ai repoussée sur le fauteuil (roulant) (sa place) qui est au pied du lit. Seulement, quand j'ai posé le pied dessus et que je n'ai pas senti la béquille... je me suis sentie comme... remplie d'un grand vide. Non, pas vidée, mais vraiment remplie, envahie de vide.
        Mais bon, j'ai de la chance que mon bouclier fonctionne encore un minimum, parce qu'après m'avoir annoncé la nouvelle, il m'a dit que la semaine précédente, il avait dit à une jeune fille (plus ou moins mon âge) qu'il ne fallait plus compter sur son pied (même pas de sensibilité pour elle) et quelle avait fondu en larme. Elle lui avait limite vidé son paquet de 100 mouchoirs. Faut croire qu'il n'a pas remis en question sa façon d'annoncer les 'bonnes nouvelles'... et ma réaction plus ou moins passible a dû le conforter dans son idée que "décidément, cette jeunette était très sensible. Ahhh ! Je vous jure ! Ces femmes, toutes des chialeuses-pisseuses".
        J'hésite entre : 1/ Changer de médecin (mais il n'y en a pas beaucoup dans le coin de mon appart et c'est très pratique) ; 2/ Lui dire ses 4 vérités (mais ça m'étonnerait fortement) ; et 3/ Lui arracher un nerf qu'il comprenne (bon, ben, on dirait qu'il ne reste plus qu'une seule solution...).

Vous en pensez quoi ?

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Commentaires
R
Spa> Non mais le truc c'est que je sais qu'il n'est pas compétent en la matière. Tous les médecins que j'ai vu jusque là (des neurologues à mon chirurgien en passant par mon orthopédiste) m'ont dit qu'il fallait 2 ans. Lui, j'en ai besoin pour me faire mes ordonnances de médicaments et d'examens car je sais ce que je dois faire et quand. En fait, s'il a modéré ses propos c'est parce que sur le compte rendu de l'EMG il est dit quelque part qu'il faut attendre 2 ans. Donc je sais pertinemment qu'il n'est pas compétent en la matière. Juste, son annonce a eu un effet sur moi auquel je ne m'attendais pas.<br /> <br /> Punkie> Comme j'ai dit, j'en ai eu à la masse des deuxième avis, mais son avis a eu un effet non escompté.<br /> Je crois que je lui en veux surtout d'avoir été abrupte. J'aime à dire : le tact sans vérité c'est un mensonge, la vérité sans tact c'est de la cruauté.<br /> Non, je ne trouve pas tes propos durs, tout comme je ne pense sincèrement pas qu'il regrette ses propos et la manière dont il les a énoncés.
P
Je te conseillerais un deuxième avis aussi! Parce que des ois il arrive que les eilleurs fassent des erreurs. Mais en même temps, on peut se dire quà la vue des résultats, s'ils ne laissent pas d'espoir, aors peut être a-t-il bie fait de ne pas t'en laisser non plus. Certes il aurait sûrement pu avoir une approche plus psycologique. Mais lui en veux-tu d'avoir été franc, ou simplement tu n'étais pas prête à entendre son verdict? <br /> Mes propos te paraissent sûrement durs, et jen uis désolée, mais très certainement que ton médecin est vraiment désolé de devoir t'annoncé cette nouvelle.<br /> Ce qui n'empêche pas de consulter quelqu'u d'autre pour êtresûre du diagnostic, et nonpas entendre ce que tu désires...<br /> Je te fais des gros bisous consolateurs :)
S
Je te conseillerais l'option "changer de médecin". Si cette "consolidation" ne peut être affirmée qu'au bout de 2 ans, alors il faut donner une chance à cette deuxième année. Ca n'est pas qu'une question de diagnostic parce que je ne suis ni médecin ni toi, mais ce serait dommage de perdre espoir parce qu'une personne - même si elle est censée être qualifiée - a dit une chose de manière directe et abrupte et peut-être aussi prématurée. Même s'il faut garder une part de réalisme, il ne faut pas non plus se boucher des horizons et se fermer des portes. Tu verras où tu en es dans un an, mais en attendant ne laisse pas un avis isolé te plomber le moral. Ce qui compte, ce sont les progrès que tu as accomplis en un an et tout ce qui te reste à parcourir ces prochains mois.
Métro-boulot-dodo, un rêve... ou presque
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