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Métro-boulot-dodo, un rêve... ou presque
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8 juin 2010

Des petites doses s'il vous plait

        Me voici rapidement de retour parmi vous chers amis. Alors je suis effectivement arrivée en Métropole, et sans problème en plus, youpi ! J'ai tant de choses à vous dire, mais si peux de temps pour le faire...
        Commençons par le début. Je ne suis pas rentrée seule, avec moi, j'ai emporté pour m'aider Père. J'avoue qu'il est d'une grande aide mais parfois... Par exemple, pour entrer dans l'avion, c'est lui qui s'est chargé de la plupart des sacs (vous ai-je dit qu'il a des problèmes aux genoux, et qu'ils sont très douloureux ?). Les places dans l'avion sont plus prévues pour des tops-model de petite taille qu'autre chose. Moi, avec ma jambe folle j'étais côté couloir et Père au milieu. Mais Père est vieillissant, alors lasse de me lever pour qu'il aille aux toilettes, j'ai pris sa place au milieu... surtout que la personne assise côté hublot était un très charmant jeune. Mais avec Père à côté, rien n'a pu se passer. PUNAISE ! Pour une fois que le destin est gentil avec moi, faut que sa main tendue soit un doigt d'honneur !
        Autre exemple. Quand on court les magasins, c'est lui qui porte les sacs, j'ai à peine le droit de porter mon sac à dos. Mais pour ce qui est d'avoir un avis sur ce que j'ai choisi, la plupart du temps, il faut repasser. Du coup, son avis, ben... je m'en passe.
        Et puis le gros MAIS de l'histoire, c'est qu'à la maison, il ne me laisse faire que ce qu'il sait qu'il ne peut pas faire : ranger mes vêtements (car il y a une logique) ; fouiller dans les cartons (mais c'est lui qui les déplace)... Autre mais, Père il a beau être gentil, il est chiant. Je vous avais déjà parlé du fait qu'il n'écoute pas ce qu'on lui dit, qu'il nous fait répéter ce qu'on vient tout juste de lui dire, comme si on ne l'avait jamais dit. Alors, je sais que Spa a ce petit travers, MAIS MOI ÇA ME MET LES NERFS ! Au quotidien, c'est invivable. J'en ai marre, je ne peux plus le voir en peinture. Surtout qu'il a d'autres travers aussi, du genre de cette manie qu'il a de se vexer pour un rien. On n'arrête pas d'avoir des mots parce qu'il ne comprend ce que je lui dis (oui, quand enfin, il entend, il ne comprend pas... misère). Alors il trouve que je suis trop stricte, à jouer sur les mots. Mais je suis comme mère, un mot à une signification et s'il y en a plusieurs, c'est parce qu'ils veulent chacun dire quelque chose. C'est comme l'utilisation des temps qui change tout dans la phrase. Alors pour se venger, des fois il essaye de jouer au plus malin et fait celui qui joue sur les mots. Le problème, c'est qu'il ne connaît pas assez les nuances des définitions et des utilisations des temps pour être aussi précis qu'il le voudrait. Alors ça crée d'autres tensions.
        Du coup, hier soir, quand je suis rentrée, rien que l'idée de le retrouver m'a déprimée. Pendant la journée, ça allait, le chemin du retour OK, mais devant la porte, mon moral a pris la fuite. Je ne lui ai pas répondu très gentillement, surtout que ça ne faisait pas 5 min que j'étais là qu'il me prenait déjà la tête. Je ne veux pas être méchante avec lui, mais c'est plus fort que moi (pas la peine de me dire qu'il fait tout ça pur mon bien, car je le sais, mais je sais surtout que ça ne me fait pas du bien). Heureusement, ce soir, quand je serai rentrée, il sera parti.


Parce que Père, je l'aime, mais de loin. De très loin.

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Commentaires
R
Oh mais je l'avoue volontiers qu'il se démène pour moi, mais imagine-toi il y a pas tant d'années que ça, à 2X ans, et imagine tes parents qui font tout, paient tout pour toi. Ça te parle ? Ben voilà. Si on ajoute son caractère particulier, ben voilà.
S
Ben moi, la façon dont tu parles de lui, ça me fait sourire. Parce qu'entre les lignes, on sent quelqu'un de très gentil pour sa fifille. Même s'il est insupportable. :-)
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