Entrevista exclusiva
Alors RosY, aujourd’hui vous êtes à nouveau
rentrée dans la course à LA LouzE ?
Oui, tout à fait.
Racontez-nous ça.
Et bien tout a commencé avec ces deux cours de 5h qui ont été ajoutés à mon
emploi du temps d’hier et avant-hier après-midi. Ceci a fini de m’épuiser (la
sortie salsa avait commencé, ndlr) et ne m’a pas laissé de temps pour faire les
courses alors que je devais tout de même continuer à manger. Ce matin, d’autres
conséquences sont apparues : je n’avais plus de lait. J’en ai donc piqué
une larme dans la brique d’un de mes colocs pour me faire un thé au lait. J’ai
totalement pris conscience de mon erreur quand j’en ai bu une grande gorgée –
plus le temps de déguster– : le lait était passé.
Bien mal acquis ne profite jamais !
Tout à fait ! J’ai donc dû me contenter de mon jus d’orange pour avoir
les forces de pédaler jusqu’à mon école.
Et vous avez réussi à y arriver ?
Oui, mais je pédalais beaucoup moins vite que d’habitude. De toutes
manières, les freins avant de la bici que j’avais choisie ne fonctionnaient pas
et j’avais pas le temps d’en changer, donc quelque part, ce n’était pas plus
mal. Par contre, je souffrais bien plus des cuisses, les courbatures, c’est
horrible. Mais bon, je suis arrivée à l’école à l’heure.
C’est l’essentiel.
Tout à fait. Ce matin, on avait une conférence et je m’en souvenais cette
fois-ci... seulement, quand je suis arrivée au deuxième étage, toutes les
portes étaient fermées.
LA LouzE !
Oui. Pourtant j’étais sûre qu’elle avait lieu ce matin au deuxième, j’avais
demandé confirmation au prof hier.
Ben alors ?
Alors je n’avais pas pensé à lui demander l’heure.
C'est ballot ça.
Oui, vraiment. Mais alors que je m’apprêtais à redescendre chercher des infos, j’ai croisé une
"élève" de la formation qui m’a dit qu’elle pensait que ça commençait à 9h30.
J’ai donc décidé de profiter de cette demi-heure pour aller à la BU faire une
recherche pour un texte que je devais rendre aujourd’hui, au cours de 12h.
Et vous n’aviez rien écrit, rien préparé ?
Non, mardi j’avais un exam, donc le temps libre avant était dédié à la
révision et après ya eu cette formation qui m’a bouffé 10h de temps libre et
mes dernières forces, ce qui fait que je n’aspirais qu’à dormir chaque fois que
j’avais une minute de temps libre. Aussi, hier soir, alors que je m’apprêtais à
m’endormir, je me suis rendue compte que j’avais complètement oublié de faire
mon boulot pour mon cours d’espagnol du jour – et yen avait ! –, dont la
composition, dont je n’avais que trouvé le sujet, et qui était à remettre
aujourd’hui dernier délai. Bien que pas notée, c’est un bon entraînement pour
l’exam final.
Je suis donc remontée à 9h30 avec mes notes et j’ai commencé à rédiger
alors que le conférencier disait certainement des choses intéressantes.
C’est déjà ça, vous aviez votre composition.
Oui, enfin, ce n’était que le brouillon. À 10h30, la première conférence
s’est terminée, la moitié de la classe est partie, j’en ai donc profité pour
m’éclipser. Il me manquait quelques infos et je devais manger, changer de sac,
acheter la fameuse menthe dispo que le matin et aller à mon cours d'espagnol (40 mins de trajet),
tout ça en 1h30, et si possible en recopiant la compo, et faisant les autres
exos histoire de paraître sérieuse.
Et vous y êtes arrivée ?
Pas vraiment, non. Déjà, je ne pouvais pas manger au RU, donc pédaler fut
un supplice. J’ai perdu du temps à attendre pour acheter ma menthe, qui n’est
pas de la menthe, mais de « l’herbe bonne » qui sent et a le goût de
la menthe – que lui demander de plus ? –. À l’appart, j’ai engouffré deux
biscuits fourrés au chocolat que j’ai fait passer avec le reste de jus d’orange
et suis repartie. Bien sûr, je me suis trompée de chemin, et en plus fait un
petit détour, mais j’ai fini par arriver, et avec un peu d’avance même. Tant
mieux, j’avais le temps de monter aux toilettes. Dans la rue de l’université, ya des
arbres, et une bourrasque m’avait envoyé du pollen dans les DEUX yeux, je vous
raconte pas la douleur. Après m’être persuadée qu’il n’y avait plus rien et que,
donc, je n’avais pas mal, je suis redescendue dans l’espoir de faire mes
devoirs. J’ai pris le parti de lire le texte et passer aux exos en attendant
12h et de recopier ma compo pendant le cours, en espérant que la prof, voyant
ça, accepte tout de même de prendre ma copie.
Tout marchait donc sur des roulettes !
(rires) Je n’ai pas eu le temps de faire les exos, donc pas sérieux, même pas
pu lui prouver que j’avais lu le texte... heureusement qu’elle a accepté ma
copie à la fin du cours avec un grand sourire. Je pense que le fait que je me
sois tout de même acharnée à participer activement au cours y est pour quelque
chose... Les profs ont tendance à nous pardonner quand on fait autre chose
pendant leur cours, mais qu’on suit tout de même ce qu’ils disent. Je m’y suis
beaucoup entraînée pendant mes premières années d’études, car j’avais fortement
tendance à dormir à CHAQUE cours.
Et bien, voilà une journée de belle LouzE !
Oui, d’ailleurs ce n’est que le début.
Ah bon ? Vous nous en réservez encore ?
Oui. La suite, c’est tellement la LouzE qu’on dirait que je fais exprès.
Racontez-nous ça, je vous en prie.
Et bien après le cours d’espagnol, j’ai décidé de manger au RU avec
C., l’Américain. À la caisse, je me rends compte que j’ai oublié mon
porte-carte dans mon sac du matin, or, c’est là que je mets mes billets –
je n’ai presque plus de monnaie car j’ai fait exprès de la donner à coloc quand
je lui ai payé l’abonnement Internet. Heureusement que C. m’a avancé un peu
d’argent.
Vive C. !
Oui, surtout que si je n’avais pas décidé de l’accompagner, je serais
directement aller faire les courses, et merci la honte à la caisse.
Nous avons donc mangé, et C. m’a proposé un café, que j’ai dû refuser pour
manque de finances. On est donc allés à la BU pour aller sur Internet, lui car il ne l’a pas à la maison, et moi car coloc ne me laisse le modem qu’à
16h. Mais devant la porte de la BU, je réalise : pas de porte-cartes, pas
de carte d’étudiant. Pas de carte d’étudiant, pas d’ordi. Or, je n’avais pas
non plus mon passeport, donc pas moyen d’en emprunter une. C’est donc là que
j’ai quitté C.
Pourquoi n’aviez-vous pas votre passeport ?
Vous devez toujours l’avoir sur vous ! (Mère, sors de ce corps !!!)
LA LouzE je vous dis.
Effectivement.
Après ça, j’ai failli me casser la figure devant la fac. Hier je vous
confiais comment j’aime prendre les virages en bici. Et bien aujourd’hui il a
pleuvotté... c’est glissant la gomme des pistes cyclables quand il a plu. Je
fus donc très prudente sur le retour. Arrivée chez moi, j’ai enfin pu dormir.
16h, bien que j’ai entendu coloc revenir libérer le modem, je dus aller faire
les fameuses courses – car cours à 17h30 –, cette fois, avec mon porte-carte.
Dans le hall d’entrée je me rends compte que je n’ai pas pris mes clés, je
remonte donc, chose totalement inutile car la porte était déjà claquée. Je
redescends donc et appelle O., ma coloc – je refuse d’être redevable de A. –
qui ne répond pas. Je vais donc faire les courses en attendant. Et
heureusement, elle ne tarde pas à m’envoyer un SMS. Je la rappelle donc, elle
n’est pas trop loin, elle fait le détour.
Ça c’est de la chance !
Oui, c’est vrai... en même temps faut bien un peu compenser, surtout qu'une fois à
la caisse, je me rends compte que bien que j’ai pris mon porte-carte,
j’ai oublié de le recharger en billets, et comme je n’ai toujours pas mon
passeport... donc même pas possible de payer par carte. Je n’ai que 5€80, comme
au F*rt B*yard, faut faire des sacrifices. Bien sûr, j’en fais pas assez, donc
petite honte devant la caissière, qui a dû en voir d’autres, je le conçois.
Mais vous savez ce qui a fini de me réveiller ?
Non. Une erreur dans le rendu de monnaie ? Un
beau jeune homme ? Un billet trouvé dans votre poche alors que vous y
mettiez votre monnaie ?
Non, les croissants dans la vitrine de la boulangerie-patisserie du magasin,
qui se trouve juste après la caisse, avec marqué sur la pancarte
« Croissants Paris ».
Monde cruel !
Exactement ! En plus, je regardais toujours dans cette vitrine car dans
le magasin du même nom qui est près d’AncienAppart, ben ils vendent des muffins
au chocolat à se rouler par-terre – ils savent donc faire des patisseries
mangeables en Espagne ! Mais comme à chaque fois je cherchais quelque chose
de noir et rond... les croissants sont peut-être là depuis le début.
Alors ça, c’est vraiment bête !!! Mais
dites-moi, finalement, vous avez réussi à rentrer chez vous ?
Oui, O. est finalement arrivée et m’a ouvert la porte. J’ai pu me changer,
prendre mes clés, ma sacoche contenant mes papiers d’identité, de l’argent pour
les courses que je prévoyais donc de faire au retour, un morceau de fromage –
Hummmm !!!!!! du vrai emmental !!! – et repartir pour aller en cours.
Après avoir garé ma bici, je réalise que je n’ai pas pris mon dico, ce qui ne
serait pas si important si ça ne voulait dire que j’avais également oublié de
prendre ma trousse dans mon sac d’espagnol. Heureusement qu’en fan de sudoku –
et en grande perdeuse de mémoire – j’ai toujours un stylo sur moi – même s’il
m’arrive parfois d’oublier le carnet. Ma pensée à ce moment :
« Vivement que la journée se finisse ».
Oui, demain sera un autre jour. Vous avez beaucoup
subit aujourd’hui, quel événement du jour, d’après vous, vous met en bonne
place pour le prix de LA LouzE 2008 ?
Subir tout ça parce que j’ai cours un 8 mai et qu’en plus je rate un
magnifique pont – mais bon, je récupèrerai le 22 mai cette année, et
peut-être qu’on aura le pont.
Un regret ?
Oui, un très gros. De samedi dernier à aujourd’hui, il y avait un
championnat de natation en eaux libres – dans le Guadalquivir, beurk – à deux
pas de mon école et même pas pu aller encourager les quatres français qui y
participaient.
Allez, on finit sur une note positive ?
Oui, aujourd’hui j’ai vu mes résultats à l’exam d’il y a quelques
semaines : 8,25/10. une des meilleures notes et meilleure note des
français.
¡Enhorabuena! Alors.
Merci.
Nota :
- Cette interview a été réalisée hier
- Désolée pour la piètre qualité, mais c’est ma première fois dans ce style.