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Métro-boulot-dodo, un rêve... ou presque
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2 mars 2010

De s'amuser en famille

        Lors de mon hospitalisation, un cousin à Père était venu me rendre visite avec sa femme. Parfois, ya des gens qui ont des idées lumineuses. Un hôpital, c'est pas ce qu'il y a de plus joyeux, les conversation sont souvent remplies de blancs. Si ces blancs durent trop longtemps, tout le monde est gêné et plus personne n'ose faire le premier pas. Pour éviter ça, eux, ils avaient apporté un Triomino. Ce jour-là, c'était un des jours de visite de Père et Mère, on s'est donc retrouvés, tous les 5, à attraper des torticolis (on a rapidement tendance à tourner la tête pour mieux vérifier la correspondance des pierres (c'est comme ça qu'ils les appellent) et aussi à s'énerver quand 2 chiffres sont inversés). Sur les 5 parties, je n'ai pas gagné une seule fois, mais on a passé un bon moment et Père et Mère (mais Mère surtout) ont sérieusement pensé à en acheter un aussi.
        Mercredi, avec Père on est allé chez le cousin en question et, oh surprise !, il nous a offert un jeu de triomino. J'avais la ferme intention de l'essayer dès vendredi (il n'y a jamais rien à la télé ce soir-là), mais ne l'ayant pas dit à Père, celui-ci s'est "engagé" pour une partie de belote auprès de son frère et ses filles. Mère étant rentrée tard ce soir-là aurait préféré le triomino car dans ces cas-là, elle ne sort qu'en cas d'extrême nécessité. On est donc partis sans Mère. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai pris cette décision... enfin si, j'assume toujours mes engagements (même si là c'était un engagement que Père avait pris pour moi). J'aurais pu le laisser partir tout seul, mais c'est seulement juste avant de partir qu'il m'a dit que mes deux cousines seraient là.
        Le truc "marrant", c'est que j'ai failli abandonner la belote. Père est ce qu'on appelle un mauvais perdant (même si ça ne lui viendrait pas à l'esprit) (faut dire aussi que de l'avis de tous il a été élevé au rang de roi de la belote). Quand tu joues avec lui et que tu jettes la mauvaise carte, il est capable de te beugler dessus. Ce jour-là, il n'a pas arrêté et plus il me faisait des reproches moins je me concentrais sur ma belote. Quand j'ai été totalement dégoûtée, lui aussi a commencé à être dégoûté. Dégoûté de jouer avec une brêle pareille. A aucun moment il n'a semblé remarquer qu'il avait foutu une mauvaise ambiance. L'oncle et les cousines osaient à peine faire des blague alors que d'habitude on dit tout le temps des conneries. Bref, ce soir-là, ni l'un ni l'autre n'a été content. C'est aussi ce soir-là que j'ai décidé d'arrêté. J'y pensais de plus en plus avant, mais là, il avait fini de me dégoûter. Mais la fois d'après, Mère a décidé d'y aller, alors j'ai suivi. Mère jouant avec Père j'ai pu plus apprécier la soirée et je me suis même permise de demander à Père de fermer son caquet, que lui ne jouait pas. Même s'il l'a mal pris, moi, ça m'a libérée. La fois d'après, ça s'est fait à la maison, alors tout le monde à participé et comme je jouais encore avec CouzK, j'ai apprécié, surtout que comme la fois précédente on avait réussi à battre Père et Mère. Mère avait d'ailleurs également décidé de se lâcher, car elle a rendu la pareille à Père quand il a pris la carte alors qu'il avait un jeu léger et qu'on l'a gagné. Elle aussi en avait marre de se faire beugler dessus et d'entendre reproches sur reproches. Il a pas apprécié, mais le message commence à passer.
        Donc bref, on est parti jouer sans Mère, et n'ayant pas joué avec Père de toute la soirée, j'ai apprécié (surtout qu'on l'a encore battu). Et le triomino ? Ben on y a joué samedi soir. C'était pas la grosse fête, mais on a passé un bon moment... et puis j'ai gagné la première des trois parties :-) Et puis, je me suis fait une promesse : rester un soir avec Mère tandis que Père s'amuse à la belote. JE ne sais pas si elle appréciera le geste, mais bon...

Oui, la famille c'est compliqué, même quand on joue.

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Commentaires
R
Nous, Père et Mère nous ont très tôt initiées à la belote, mais je suis celle qui y jour le plus (et je n'y joue pas quand je suis en Métropole).<br /> En ce temps-là (mon enfance), les jeux en famille étaient un plaisir. Tous les dimanches, je crois, "La bonne paie", "Monopoly", "belote", "Scrabbles"... Chaque fois Père gagnait (sauf pour le "Scrabbles", terrain de Mère) et nous on essayait de ne pas être la dernière. C'était innocent et il n'y avait aucun enjeu. Pour moi, il n'y a toujours aucun autre enjeu que s'amuser en famille, mais certains semblent voir ça différemment.<br /> C'est pas faux ce que tu dis... toujours les mêmes problèmes, quelque soit le contexte...
S
Je dirais même *surtout* quand on joue... :-) La belote est aussi une affaire de famille chez moi (sauf que je suis la seule à ne pas jouer). Mais maintenant, toute la jeune génération s'est mise au poker et c'est en passe de devenir une véritable institution ! J'aime assez les jeux en famille. Une façon comme une autre de faire transparaître son caractère dans un contexte autre que les différents familiaux "classiques"...
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