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Métro-boulot-dodo, un rêve... ou presque
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22 mars 2010

Des limites... ou pas

        J'en veux à Père et à Mère. Mère est susceptible. Père préfère se taire. Tout ça, c'est très certainement dû à moi. J'en peux plus de vivre comme ça. J'ai une attitude exécrable que tout parent normal aurait déjà réprimandé depuis longtemps, mais non, Père et Mère décident de jouer les parents cools et compréhensifs pour une fois dans leur vie. Et parce qu'ils prennent sur eux, ils pètent encore plus les plombs. Décidément, ils auront toujours faux. Ce que je leur demande moi, c'est pas de tout me passer parce que je suis handicapée, mais de me soutenir tout en me montrant des limites, limites qui ,en fait, s'effacent avec les années. Si bien que je vais de plus en plus loin. Je n'aurais jamais cru en arriver là un jour, mais c'est un fait. Et Père et Mère ils font quoi ? Ils prennent sur eux. Bordel ! S'ils n'étaient pas aussi handicapés de la bouche, ils me prendraient entre quatre(ou six) yeux pour me demander ce qui ne va pas, mais non, ils espèrent (et prient sûrement tous les soirs) que ça me passe et que je me calme. Ce qu'ils refusent de voir et de comprendre c'est que je ne vais pas me calmer.
        Je ne le fais pas exactement exprès. A l'accident, j'ai été désorientée, un peu perdue, j'avais besoin de nouveaux repères, de me resituer, de voir que rien n'avait changé, ou que tout avait changé au contraire. C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à tester leurs limites, inconsciemment. Aujourd'hui, c'est toujours inconscient, mais j'ai conscience de ce qui se passe... je me fais comprendre ? Bon, on recommence. C'est inconsciemment que je continue à les tester, encore et toujours, mais j'ai quand même remarqué que mon attitude anormale était due à ça. J'ai bien essayé d'arrêter mes c*nneries, mais j'agis ou je parle avant de réfléchir. Ce n'est qu'après que je me dis "m*rde !". La solution serait qu'ils ouvrent les yeux et comprennent, mais on sait tous que ça n'arrivera pas.

On sait tous qu'ils laisseront leur enfant avec ses souffrances.

NOTA : Pas besoin de reproches sur mon attitude, je sais déjà que j'agis mal, qu'on me le dise ne va absolument pas améliorer la situation.

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Commentaires
R
Comme je le disais dans un post précédent (celui des handicapés de la bouche justement), j'ai déjà essayé de les prendre entre 6 yeux pour me confier, pour parler. Le résultat est loin d'avoir été concluant. Une part de moi leur en veut toujours pour leur (non-)réaction (correcte). Si ça vient pas d'eux, il y a des chances que de mon côté, la discussion empire les choses car je ne serai pas satisfaite. Je ne fais pas l'enfant gâtée, je vais mal, mais moi, je me taillade pas les veines (je préfère que ce soit les autres qui souffrent).<br /> <br /> Tu sembles croire (comme beaucoup d'ailleurs) que le fait d'être handicapée me dérange. Au contraire, j'ai très bien accepté la chose. Je ne m'en réjouis pas, mais c'est une réalité et il ne faut pas que je me le cache. Me dire que je ne le suis pas ne m'aidera pas, heureusement que de mon côté je l'accepte bien. Ma réparation, elle risque de prendre des années, alors autant que j'intègre dès maintenant que je suis handicapée, car, comme le dit le politiquement correct, oui, ma mobilité est réduite.<br /> <br /> Je ne suis pas une peste, à la rigueur une teigne ;-)
R
... alors je ne vais pas te faire de reproches, mais si tu leur parlais TOI ? (facile à dire, j'ai toujours pas réussi à parler aux miens..de parents)<br /> Bon, alors...t'es pas handicapée, t'es en voie de réparation !<br /> Ensuite, tu vas revenir en métropole et tu verras que rien n'a changé ! Les problèmes de tous les jours t'attendent toujours et tes parents ne seront pas là !<br /> Mais je t'aime bien quand même petite peste de RosY !
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