D'apprécier l'ensemble
Parce que pour raconter mon WE faudrait plus de 2h, je vais me contenter d’évoquer les points forts du WE, dans l’ordre chronologique. Certains sont bons, d’autres moins, mais c’est aussi ça un WE en famille.
Mon cousin (pas celui qui se mariait, son frère). On a parlé. Plus précisément, IL m’a parlé. Pas que je sois sauvage (quoique), mais c’est un garçon qui parle peu et peu passer la journée dans la maison sans qu’on le remarque. Je ne me souviens pas de la dernière fois où on a autant parlé (jamais ?). Peut-être que comme c’est lui qu’est venu me chercher à la gare il s’est senti obligé, mais en tout cas, ça m’a fait plaisir. Surtout qu’il ne s’est pas contenté de parler, il m’a posé des questions, sur où j’en suis et tout itout. Pour la première fois, j’avais l’impression d’exister à ses yeux.
La maison (ou plutôt l’appart de MonOncle). Il a déménagé et c’est d’ailleurs à cause des travaux que je ne l’ai pas vu depuis le Maroc (du temps où j’étais en Espagne). Bien que bien plus petit que l’ancienne maison, il est beau. Et pis son jardin intérieur est magnifique, même s’il n’est pas fini (selon ses dires).
Les retrouvailles. J’arrivais chez la rainette à 21h44, donc quand je suis arrivée, ils étaient déjà tous à table. Et comme toujours, une grande tablée. On a pas dû manger à moins de 12 ce WE. En arrivant, je reconnais des visages, je mets des noms ou au moins des situations sur certains d’entre eux, rien sur d’autres, d’autres encore ne me disent absolument rien. Au bout d’un quart d’heure, je me rends compte que la dame qui me disait vaguement quelque chose, n’est autre qu’une tante à moi, la femme d’un frère à Père. Tiens, bizarre, elle est venue sans son mari. 23h39, message de Mère « […] Je ne voudrais pas gâcher ton WE mais je crois que tu vas vois tonton D et D (sa femme, ndlR). […] ». Eh ben non, ya que tatie D. Oh, ben tiens… mais… non… ben si, c’est tonton D le monsieur à l’autre bout de la table qui me disait absolument rien.
Explications : grande fratrie, conflits par milliers. Au final, je ne vois plus certains oncles et tantes. Tonton D et tatie D, font partie de ceux que je ne regarde même pas. Je peux croiser tonton D dix fois dans la journée sans le remarquer. Ils ne m’intéressent absolument pas. Des années que je n’ai pas vu tonton D alors qu’on était voisins de quelques dizaines de mètres ya 7ans (mais je ne le regardais déjà plus depuis un moment). Tatie D c’est différent, son physique est tel, qu’il marque (vos nuits les plus mauvaises). Bref, à partir de ce moment-là, j’ai fait attention à ce que j’ai dit car je ne veux pas que l’on rapporte de choses à mon sujet et au sujet de ma famille.
Le copain de MonOncle. Je le définirais comme étant lourd, mais aussi un connard doublé d'un raciste (je ne comprends vraiment pas MonOncle). Il a prononcé le mot interdit aux Blancs, Arabes et autres Asiatiques. Comme MonOncle n'avait pas entendu son trait d'humour, il l'a répété. Il fut un temps, je ne me formalisais pas pour ça, mais l'expérience m'a montré que dans 95% des cas il est utilisé pour insulter, dénigrer, rabaisser et que dans 100% des cas, il n'est pas utilisé innocemment. Depuis, je ne supporte pas de l'entendre. Parfois même quand se sont des Noirs qui le prononcent. J4aime pas ses blagues (mis à part celle-là j'entends). Il n'a pas arrêté. N'en pouvant plus, j'ai fini par lui faire comprendre qu'il me sortait par les oreilles, pls ou moins subtilement. Morceau choisi : Il veut me servir un verre de vin "Non merci_Mais pourquoi_Je ne bois pas_Jamais ?!!!_J'ai pris l'apéritif, ça me suffit_ben pour oublier alors_Oublier quoi ? J'ai rien à oublier (sous entendu que j'assume tout ce que j'ai fait dans ma vie)_(Intervention de MonOncle) Oublier GrosConnard_Ah ben dans ce cas là, oui, vas-y, sers-moi".
Les retrouvailles avec la famille. Les mariages sont l’occasion de retrouver les cousins oubliés. Yen a un, au moins 15 ans qu’on ne s’était pas vu et bien que son père fasse partie du cercle des oncles auxquels je ne parle pas (réconfortant quand on sait que ce n’est autre que mon parrain), on a bien parlé, rigolé et tout itout. Ya aussi une cousine que je n’avais pas vue depuis belle lurette. Enfin, ça sert aussi à ça les mariages.
Le mariage, à l’Eglise (celui à la mairie avait été fait la veille, avant que je n’arrive), classique. Avec un « lâché » de colombes à la fin. J’ai mis des guillemets car elles ne se sont jamais éloignées de plus de 3m. Aujourd’hui, elles sont dans leur cage et MonOncle pense à construire une volière au fond du jardin.
La mini boulette de la RosY. J’ignorais que la cousine pas vue depuis belle lurette ne s’était absolument pas remise de la mort de son père, il y a 3 ans (origine des retrouvailles avec MonOncle) et j’en ai parlé avec elle car je n’avais pas eu l’occasion de le faire à l’époque, l’enterrement ayant eu lieu le lundi, j’avais dû retourner en cours. Je me suis rendue compte de mon erreur dans ses réponses, du coup, j’ai changé de sujet (mais pas brusquement non plus). Plus tard dans la soirée, j’ai pu voir à quel point elle n’est pas remise. Le discours de MonOncle au repas lui a mis les larmes aux yeux. Elle a été obligée de sortir. Ça m’attriste vraiment pour elle, car elle ne peut plus se réjouir pour les autres dans ce genre de situations.
Les surprises. Il y en a eu beaucoup (trop ?) et je retiendrai donc les deux plus émouvantes : la dernière, un diaporama de leur tendre enfance à aujourd’hui (ils se sont connus à la maternelle) ; et la première, surprise de la marié à mon cousin. Une chanson. Pas une simple chanson, non, une chanson dont les paroles ont été modifiées pour raconter leur histoire. Sur le coup, tout comme moi, elle a mal interprété la réaction du cousin, on croyait qu’il s’en foutait (il avait pris l’attitude décontracte, genre le verre à la main, puis avait fini la tête entre les mains à (sou)rire), mais en fait, c’est comme ça qu’il traduit son émotion. C’était beau, vraiment.
Les desserts. Deux pièces montées, des macarons (j’aime pas ça), des fruits de toutes sortes, exotiques ou pas, des mini tartelettes, une fontaine de chocolat. Puis des barbes à papa et des mini cônes glacés (framboise, passion et citron vert).
La musique. Principalement des années 80. Quel moment… non, je ne peux décemment pas définir ça par respect pour mon cousin, le marié, mais bon, il a « dansé » la valse. D’ailleurs, je définirais ainsi ce mariage : traditionnel (autant du côté métropolitain que du côté antillais), moderne et original. À leur image.
Le mensonge de tatie D. Mise en situation : MonOncle connaît une célébrité. Enfin une ancienne célébrité, elle n’apparaît plus trop sur les écrans (parmi tant d’autres). Lui et sa femme ont passé tout le WE avec nous. Avant qu’ils ne partent hier, tatie D lui a demandé de faire une photo avec elle et sa femme "pour son fils" (il a la trentaine passé). Elle m’a prise pour qui ? On parie combien que dès son retour à Madi elle va montrer la photo à tous ses collègues ? Ahahah. Chez moi, on appelle ça koutcha (désolée, j’ai pas de traduction qui me vient). Durant les nombreux WE que j’ai passé chez MonOncle, je l’ai vu et revu. Je connais sa femme, ses enfants (j’étais à table avec sa fille au mariage), je suis déjà allée chez lui, manger, dans sa boîte privée. Bref, on s’est déjà bien vu, pas à un moment je ne lui ai jamais demandé d’autographe, ou même de photo. Mais que voulez-vous, c’est dans mon caractère, pour moi une célébrité est un humain comme les autres. Surtout que là, je le rencontre dans un cadre amical, pas comme si je le croisais dans la rue. (Désolée, je ne révèlerai pas son identité pour cause d’anonymat, pas pour lui, mais pour moi)
L’invitation officielle. En me déposant à la gare, MaTante m’a clairement invitée à venir au Maroc. Elle y sera pendant 2 mois : juillet et août. Pour bien profiter, faut au moins une semaine, trois jours, ça sert à rien. Super, j’ai une semaine de libre à la fin de mon stage. La première semaine de septembre. Crap. Tant pis, j’irai voir MonOncle chez la rainette car j’ai toujours pas récupéré mes deux cartons manquants dont ma chemise préférée.