De bien informer
Ce matin, alors que je me répétais qu'il fallait que je me lève pour aller à l'école (bien qu'aucune obligation), j'ai vu dans l'émission matinale de la 5 qu'on parlait de la première crèche HQE de Paris. Intéressée par le sujet, j'ai opté pour un retard du levé au profit du reportage.
Quelle déception. Je suis tellement déçue que je vais écrire à la chaîne parce qu'informer, oui, mais dire des c*nneries, non.
HQE signifie : Haute Qualité Environnementale. Un bâtiment se fait certifier HQE quand il respecte les principes édictés par l'association du même nom. Pour cela il faut respecter 14 cibles et s'occupant plus de 5 d'entre elles, un peu moins de 6 et le reste en n'en faisant pas sa priorité, mais en le prenant tout de même en compte. Les cibles sont : relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat ; choix intégré des procédés et produits de construction ; chantiers à faible nuisance (déchets, bruit, pollution) ; gestion de l'énergie ; gestion de l'eau ; gestion des déchets d'activité ; gestion de l'entretien et de la maintenance ; confort hygrothermique ; confort acoustique ; confort visuel ; confort olfactif ; conditions sanitaires des espaces ; qualité de l'air ; et qualité de l'eau.
Le but premier de la HQE est d'intégrer le développement durable au bâtiment, bien que certains lui reprochent un éloignement de cet objectif dans la démarche aujourd'hui.
Allez, un petit topo sur le développement durable pour qu'on soit sûr d'être sur la même longueur d'onde. Définition de Mme BRUNTDLAND : "développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir". Il est donc ici question de trois volets : social, économique et environnemental.
Et bien, dans le reportage, le directeur a pris 10 secondes pour évoquer l'existence de 14 cibles, a rapidement cité la possibilité de mettre des panneaux solaires (sans pour autant affirmer que c'était la solution qu'il avait choisie) et est rapidement passé à l'alimentation bio des chérubins. En fait, c'était un reportage sur "manger bio".
Dites, vous, vous voyez le rapport ?
NOTA : Méfiez-vous de l'agriculture bio. Je ne dis pas que c'est mauvais, juste que ce n'est pas aussi bon qu'on vous le dit. Par exemple : la viande bio étant rare, elle conduit à une consanguinité dans les troupeaux, ce qui peut avoir des effets sur les consommateurs.