Dé-part
Vous le savez, je stressais à mort pour ce voyage, tant et si bien que j'avais compté 1/2h à 1h de battement entre chaque changement de transport en commun. La SNIF avait l'extrême privilège d'avoir 1h30 en plus pour m'amener à bon port.
Samedi matin, 5h-et-des-poussières, impossible de dormir. Mon portable doit sonner dans 2h, j'aimerais profiter, mais non, impossible. 6h20, devant mon incapacité à me rendormir je me décide, je me lève, prends ma douche, fait la vaisselle que j'avais la veille au soir (je m'étais endormie comme une masse avant de tout finir). Derniers préparatifs et je suis prête. Une bonne heure d'avance. Je déjeune picore tranquillement devant la télé, finalement je me décide à partir. J'avais tellement d'avance que j'ai le bus précédent celui initialement prévu.
Entre l'arrêt dudit bus et la gare, ya une petite trotte et quand j'arrive en haut de la côte de la gare, je vois un camion de pompiers au bord du parking de la gare, tiens, bizarre. En continuant à descendre, j'aperçois une petite voiture de pompiers à l'entrée même de la gare, vraiment bizarre. En arrivant, je consulte le panneau des départs, et tous les trains ou presque sont associés à "retard indéterminé". Chouette, je ne sais même pas si le délai que je leur ai donné suffira. Je récupère mon billet et descend. Ça paraît logique, premier samedi matin des vacances, toute la population MaVillienne est retardée, je n'ai jamais vu le hall aussi plein.
L'agent au guichet me dit de prendre le train de 8h38 qui est encore à quai. Tous les passagers de mon train ont la même idée, mais je réussi à trouver une place assise. 15 minutes plus tard, "les passagers du train de 9h47 peuvent descendre, leur train arrive". En attendant l'arrivée de mon train, je demande à la contrôleuse si elle sait ce qui se passe (question un peu bête, mais c'est pour ne pas poser la question principale tout de go). Aimable comme un autobus qui roule dans une flaque elle me répond que oui, et je finis par lui faire dire que c'est quelqu'un qui se jeté sous les roues du train à quai (celui dans le quel j'étais quelques minutes avant), qu'il a fait ça devant tout le monde (logique, oui, je sais).
Mode super égoïste ON
Je veux bien comprendre que certains dépriment à cette période, qu'il n'aillent pas bien qu'ils veulent mettre fin à leur jour. Je veux bien comprendre ça, mais faut aussi qu'ils comprennent que moi, j'ai besoin de partir, que si je manque cet avion, je ne pourrais pas prendre le suivant, que mes vacances sont définitivement fichues, que c'est ma dernière chance de voir Père, Mère Sister, MonHomme avant une période indéterminée. Que te tuer ainsi, devant tout le monde c'est vraiment dégueulasse, car pour ceux qui arriveront quand même à être en famille, ça le marquera à vie, qu'offrir un tel spectacle à des enfants, c'est vraiment dégueulasse. Déjà qu'en temps normal je considère que le suicide est l'acte d'égoïste par excellence (toute notion de courage pour passer à l'acte mise à part), mais d'une telle manière, je ne suis même pas sûre d'arriver à exprimer ma pensée.
Mode super égoïste OFF
Finalement, mon train n'a eu que 17 minutes de retard, personne ne s'est jeté sous les roues du métro que j'ai pris, ni d'un précédent. J'ai pris le bus sans encombre et je suis arrivée à Orly avec 3h30 d'avance. Record battu.
Malgré un bagage abandonné qui a conduit à une évacuation du hall 3, des problèmes d'embarquement de bagages, mon avion n'est parti qu'avec 20-30 minutes de retard. Et comme l'a dit le commandant de bord, malgré la nuit et la traversée de l'Atlantique, il a réussi à trouver Madi et j'ai pu retrouver Père et Mère.
Vu l'heure à laquelle je suis arrivée, je n'ai aucune idée de ce qui est passé aux infos, mais il est probable que vous sachiez maintenant dans quelle ville j'habite (enfin, la ville voisine de MonVillage), merci de ne pas la nommer ici.
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