Du bonheur du voisinage
Bon, normalement, maintenant vous savez qu'il y a quelques travaux près de chez moi que ça entraîne quelques problèmes (même qu'il y a une suite). Ces problèmes ne sont pas tant dus aux travaux en eux-mêmes ni vraiment à la flemme, mais plutôt à l'incivilité des gens (à noter que certains sacs poubelles pullulaient déjà par-ci, par-là avant les travaux). Ce qui est assez formidable dans le voisinage, c'est que l'incivilité ne se limite pas là. Chanceux que vous êtes, aujourd'hui, vous avez droit à un nouvel exemple.
En général, quand on détruit la route, les trottoirs sont laissés "intacts" et sont bordés de grilles de travaux. Eh bien, c'est ce qu'il se passe à NewCity. Même s'ils ne détruisent pas trop les trottoirs, les grilles prennent déjà une petite place sur leurs vestiges, du coup, il ne reste plus beaucoup de place pour circuler dessus. Croyez-vous que les gens vont faire un effort pour autant ? Que nenni ! Voici quelques exemples concrets :
¤ Les hommes qui avaient l'habitude de se regrouper devant leurs cafés préférés, aux intersections, continuent leurs petites habitudes. Si certains en voyant les passants arriver préviennent leurs amis qui leur donnent le dos (surtout quand ils me voient à béquille), d'autres ne se donnent pas cette peine, d'ailleurs, ils ne bougent même pas libre à toi de te tortiller pour pouvoir passer.
¤ Un problème se pose aussi quand on rencontre des personnes à poussettes. Non, je ne suis pas bête ou cruelle au point de leur reprocher d'en faire usage, c'est juste que certaines agissent comme ces 4x4 que l'on croise sur les routes de campagne et qui ne font aucun effort pour que l'on passe avec notre P*nto. Dans le genre, le pire que j'ai rencontré, ce sont deux mères que si se sont croisées et qui ont commencé à échanger au même endroit. Bon, il y avait une entrée d'immeuble en retrait juste à côté, donc on dévie un peu, même si ça ne nous fait pas plaisir. Mais le pire, le truc que je n'arrive toujours pas à comprendre, c'est pourquoi à mon retour, elles avaient bougées, pour se mettre plus loin, sur le trottoir, là où il n'est plus trop possible pour nous de faire le tour. Bon, je ne me suis pas gênée pour leur dire ma façon de penser, mais je doute que ça les ait touchées.
¤ Les vélos. C'est un enfer. Bon, vous avez compris qu'il n'y a pas beaucoup de place pour circuler. A certains endroits, on a même du mal à se croiser à pied. Eh bien, ça n'empêche pas les personnes à vélo de ne pas mettre le pied à terre. Je ne vous cacherai pas que ça m'exaspère hautement. Pour eux, j'ai ma méthode : je marche plus ou moins au milieu du chemin (mais pas trop, parce que je ne le fais pas exprès) et je ne les entends pas pédaler et essayer de calculer si au prochain élargissement ils auront le temps de passer (bien sûr que non, puisque j'accélère et que je perds un peu l'équilibre tout en continuant à marcher, si bien que je prends encore plus de temps). Avec un peu de chance, ils me suivent comme ça tout au long du trottoir. Pour ceux qui me croisent, ils sont de toutes les manières obligés de mettre le pied à terre pour me croiser car je ne m'écarte qu'au dernier moment. Je ne dis pas qu'ils devraient faire le tour en évitant les travaux, mais tout de même, ça serait plus pratique (et plus rapide ?) pour eux... et pour nous.
¤ Heureusement, heureusement que les commerçants sont là. C'est vrai, les travaux leur font perdre une partie de leur chiffre d'affaire, mais ils sont tout de même compréhensifs. Ben oui, certains ont bien voulu libérer une partie du trottoir pour nous laisser passer. Merci les commerçants !
¤ Et puis bien sûr, il y a les passants. Certains sont très gentils et très compréhensifs envers moi et s'écartent plus que nécessaire. D'autres, n'en ont que faire et continuent leur chemin gardant la même trajectoire (je ne leur demande pas non plus de s'arrêter pour moi, juste de s'écarter un peu, si chacun fait un geste, on peut s'en sortir). Pour eux aussi, j'ai ma méthode. C'est la même que celle que j'ai développée en ville avec ceux qui ont de la place pour s'écarter mais qui, pour une obscure raison s'y refusent : foncer dans le tas. Ils doivent s'imaginer que parce que je suis en béquille je suis une pauvre fille qui a peur. Au contraire, si je prépare l'attaque, je ne me fais pas mal (c'est celui qui arrive le plus vite qui a le moins de dégâts (ça se vérifie avec les accidents avec collision frontale)). En plus, s'ils arrivent côté béquille, c'est le bout de la poignée qu'ils se prennent dans le bras/les côtes/le bassin (rayez la mention inutile), moi, je n'ai absolument rien. S'ils arrivent de l'autre côté, alors je bande mon bras, serre le poing, avance un peu l'épaule (genre placage de rugbywoman) et "attends" l'impact. La RosY, faut pas l'énerver ni la prendre pour une faible femme. Elle déteste ça.
Euh... c'est quand déjà que ça se finit ces @$#ù\* travaux ?
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