La Feria
La Feria est en Espagne un événement très important. C'est une semaine pendant laquelle les riches se retrouvent entre eux dans des casetas à boire, fumer, manger et danser, pendant que les pauvres doivent se contenter des attractions de fêtes foraines, et pour les plus pauvres, de regarder les défilés de robes de flamenco, que les femmes ont ressorties à cette occasion, et de calèches, décorées pour l'occasion.
Étant donné que les casetas sont sur liste et que je ne connais pas de riches espagnols, j'ai dû me contenter des attractions de pauvres (enfin pas si pauvres vu le prix des attractions).
Bien sûr, avant de choisir une attraction, je la regarde attentivement (en marche, bien sûr) afin d'en évaluer le potentiel de sensations. La premièrer, j'avais le coeur dans les chaussettes (je sais, ça veut pas dire grand chose) rien qu'en la regardant... j'ai donc pris un ticket pour le prochain départ, laissant au passage mes lunettes à la caissière. Avant de ñonter, vérifiage de poches et translation de la monnaie de la poche arrière de mon jeans à la poche "poitrinale" de ma veste, poche aui se ferme à l'aide d'une fermeture éclair. Même destination pour ma montre et le billet qui traînaient dans une autre poche (je ne remarque pas mes clés). À peine assise, j'implore Mère (veuillez noter que le manège n'est pas encore en marche). J'hésite longtemps sur "garder ou retirer mes chaussures", mais je conclue que mes lacets sont assez serrés (du moins, je l'espère). La petite fille à côté de moi commence à me parler, je suppose qu'elle partage avec sa joie mêlée à sa peur du manège (oui, tout à fait, je projette mes sensations sur elles, car elles sont moins ridicules pour une gamine de 8ans), mais entre son espagnol, la musique et la sécurité qui m'encadre la tête, ben j'y comprends rien. Je me contente donc de sourire et d'acquiescier. Quand ça semble pas lui suffire, j'ajoute un petit commentaire que j'espère pas trop à côté de la plaque.
Le manège commence, ça a beau être lent au départ, mon degré de flippe augmente en prévision de ce qui m'attend. Je me demande si mon coeur (enfin surtout mes poumons, je suis sûre que j'ai une maladie pulmonaire non détectée) tiendra le coup. Le hasard fait que je me retrouve à l'une des places où on est pratiquement à tous les coups au point le plus haut. Sensation assurée... surtout lors de la descente. Je me laisse donc aller à crier ma peur et ma joie. Le problème, c'est
que c'est pas le cri tout mignon genre "Hiiiiiiiiiiiiiiiii
!!!!!!!!!!!", non non, c'est le cri bien gras, pasdu tout sexy
"Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!". Je me retrouve à plusieurs reprises à 10-15º par rapport au sol, ma tête étant le point le plus bas, et ceci à plus de 12m de hauteur. NOTA : Est-ce le manège, est-ce le fait de me retrouver sans lunettes ou alors l'alliance des deux, toujours est-il qu'en sortant de là, je ne marche pas droit, mais alors pas du tout.
Mon budget ne me permnettant que 3 attractions, je choisis avec autant d'attention les deux suivantes. Pour la prochaine, je constate qu'il me faut me placer à l'extrémité extérieure pour avoir le plus de sensations possibles. Dans la file, je constate que j'avais laissé mes clés dans la poche de mon jeans. Même si elle ne craignent pas grands chose là, je les mets quand même dans ma veste, on sait jamais. À un moment, je me laisse distraire par la contemplation du Booster qui me renvoit 3 ans en arrière, à Toulouse, à la fête de Saint-Michel avec D. Les arbres avaient été élagués pour l'occasion : 20 cm d'espace. D. criait et moi qui me forçait à ouvrir les yeux afin de profiter de cette vue imprenable sur Toulouse. À force d'écouter D. crierm j'avais fini par éclater de rire dans le manège... faut dire aussi que j'étais ivre de sensations. Rêveuse, je laisse alors échapper un "ah ouais !". Ma voisine de derrière suit mon regard et le sien commence à pétiller, elle mon le Booster à la fillette qui l'accompagne et me dit finalement qu'il doit être super. Je lui confirme, lui disant que je l'ai testé en France et commence à partager mon expérience avec elle. Là, elle me dit que je peux parler français si je veux (soulagement et petite honte), ce que je fais. On échange ainsi durant quelques minutes. Trouvant son français pas mal, je tente une petite ruse pour savoir d'où il lui vient (les espagnols ont tendance à être comme les anglophonew : ils connaissent leur langue maternelle ¡y ya está!). C'est ainsi qu'elle me révèle que bien qu'elle soit de Séville, elle vit en Suisse, dans la partie francophone. Tout s'explique ! Je finis même par reconnaître un "arrière-goût" d'accent suisse. On continue donc à parler en attendant notre tour, tour qui finit par arriver, mais manque de bol, étant les dernières, ya plus de places aux extrémités extérieures, mais je trouve une place à une extrémité intérieure (Cool !!). Elles, ne trouvant pas de place côte-à-côte, retournent dans la file d'attente. J'aurais dû les suivre, je ressens chaque sensation commence si elle était avortée, la cinétiaçque étant très mauvaiseau centre du cercle. je ressors de là déceptionnée, reprends mes lunettes et rgarde ma nouvelle connaissance s'amuser à une extrémité extérieure, tentant ainsi de vivre le bonheur de l'attraction par procuration. Cette rencontre fut sympathique, dommage qu'elles ne durent que le temps d'une file d'attente.
La troisième attraction promettait des sensations fortes aussi, mais chose bizarre, en regardant mes voisines, sur une autre branche du manège, j'avais l'impression que la leur était plus rapide... en fait j'avais l'impression que toutes les autres branches étaient plus rapides (juste une impression en fait). Les sensqations ne sont pas aussi fortes que ce que j'avais pensé. Cette réflexion est confirmée à l'observation du jeune homme à côté de moi : il exquisse pas même un sourire. Non, vraiment, ça tient pas ses promesses.
J'élis donc Projekt 1 comme étant l'attraction de la Feria, sachant qu'en France le Booster et Tagada (présents à la Feria) avaient également obtenu de bonnes notes.
À part ça, ce que je retiendrai :
- La jeune fille qui a fait un manège, Revolucion, avant le départ, elle fait des doigts d'honneur à ses amis restés sur le quai, genre " c'est d'la m... j'vais le n...". Ben ça avait pas commencé depuis 10 secondes qu'elle en faisait plus des doigts d'honneur. Faut dire que ses mains étaient occupées à se cramponner. Quant à la sortie du manège, ben elle faisait pâle figure... je l'aurai bien filmée pou Y*uTube.
- Le forain qui est apparement tombé sous mon charme irrésistible (euh hum) et qui m'a fait deux cadeaux (certes pourris, mais c'est le geste qui compte). Il me prenait pour une Brésilienne !!! S'il faisait allusion à celles qu'on voit se trémousser sur les chars de Rio (rapport à la plastique et non pas au trémoussage), ben j'lui en veux pas, même pas du tout ! Surtout que chez moi, tout est naturel !
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